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![]() THOMAS. Je lance cette mode. ![]() LE ROI. Je suis ton roi et moi je mange dans de l'argent ! ![]() THOMAS. Mon prince, vous avez de lourdes charges et je n'ai que celles de mon plaisir... L'ennui c'est qu'il paraît que ça se raye... Enfin, on verra ! J'ai reçu aussi deux fourchettes... ![]() LE ROI, surpris. Des fourchettes ? ![]() THOMAS. Oui. C'est un nouveau petit instrument diabolique, de forme et d'emploi. Cela sert à piquer la viande pour la porter à sa bouche. Comme ça on ne se salit pas les doigts. ![]() LE ROI. Mais alors, on salit la fourchette ? ![]() THOMAS. Oui. Mais ça se lave. ![]() LE ROI. Les doigts aussi ! Je ne vois pas l'intérêt. ![]() THOMAS. Aucun intérêt pratique, en effet. Mais c'est raffiné, c'est subtil. Ça ne fait pas du tout normand. |
![]() ![]() ![]() FOLIO n° 191 © Jean Anouilh et Éditions de la Table Ronde, 1959 |
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